Ce solo intitulé Jay, nous parle d’une humanité qui s’inscrit dans une pulsion énigmatique, sorte de convulsion dévorante, pop et érotique. Ce projet trouve son origine dans le roman gothique Le Corps Exquis de l’auteure Popy Z. Brite, histoire d’amour entre Jay et Andrew, deux tueurs en série de la Nouvelle-Orléans qui construisent leur relation au monde dans les soubresauts des victimes de leurs crimes-rituels. Yohann exploite ici une écriture construite à partir de cette expérience particulière du corps faite par les deux personnages, tout est à la fois expérience fascinante et révoltante, douloureuse et jouissive. Yohann a choisi de travailler et d’épuiser le motif de la cage thoracique, motif récurrent dans la relation qu’entretiennent les deux personnages du roman avec leurs victimes. Morceau de corps qui concentre en lui une sorte de puissance syncopée, la cage thoracique est chez lui le lieu d’absorption et d’explosion d’un souffle qui articule tous ses mouvements, ses passions et ses émotions. Yohann va également puiser dans le twerk — danse née à la Nouvelle-Orléans dans les années 90, années durant lesquelles se situe l’histoire de Jay et Andrew — pour nous plonger un peu plus dans l’atmosphère convulsive de ce solo dont nous éprouverons les limites et les tensions. (BV)







Générique :
Jay, solo, 42 mn, 2019/2023.
Mise en scène et chorégraphie : Yohann Baran
Interprète : Yohann Baran
Coproduction Centre Chorégraphique National, Roubaix Hauts-de-France – Sylvain Groud. Résidence de création : Point Éphémère, Paris
Résidence de creation et technique : Le Gymnase CDCN, Roubaix
Accueil studio : Ballet du Nord – Centre Chorégraphique National Nord-Pas de Calais